mars 2021

La maladie cœliaque ou « intolérance au gluten »

 

Souvent silencieuse et trop peu diagnostiquée, la maladie cœliaque, communément appelée « intolérance au gluten », est une inflammation chronique de l’intestin liée à l’ingestion d’aliments contenant du gluten.

La présence de gliadine (protéine du gluten) provoque une réaction immunitaire exagérée et une inflammation entraînant des lésions de la paroi interne de l’intestin des malades. On parle de maladie auto-immune (c’est-à-dire due à une réaction immunitaire dirigée contre des constituants de son organisme).

 

Cette atteinte de la paroi intestinale a pour conséquences :

 

  • une altération de la digestion
  • une plus faible assimilation des nutriments, minéraux et vitamines

 

L’intolérance au gluten n’est pas une allergie qui, elle, provoque des symptômes très vite après l’ingestion du gluten.

L’intolérance au gluten, quant à elle, apparaît de façon progressive dans le temps. Cette maladie toucherait 0,7 à 2 % de la population Européenne (700 000 malades cœliaques en France) mais ces chiffres sont probablement sous-estimés en raison des nombreuses formes peu ou non symptomatiques. L’intolérance au gluten est 2 à 3 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme.

De lourdes conséquences possibles en l’absence de traitement

 

Les symptômes de la maladie cœliaque varient d’un individu à un autre et également selon l’âge d’apparition :

 

  • Chez le nourrisson, elle provoque des diarrhées chroniques, un manque d’appétit, un changement du comportement avec une croissance qui peut être perturbée.
  • Chez l’enfant, la maladie cœliaque peut être responsable de symptômes digestifs (diarrhées, nausées, vomissement, manque d’appétit, ballonnement abdominal) ou de symptômes non digestifs (retard de croissance, fatigue chronique, puberté retardée, etc.)
  • Chez l’adulte, les manifestations digestives les plus fréquentes sont : la diarrhée chronique, les ballonnements ou encore la perte de poids. Lorsque la maladie n’est pas diagnostiquée tôt, des symptômes non digestifs peuvent apparaitre au premier plan : fatigue prolongée, anémie, aphtes récidivants, fractures (liées à l’ostéoporose), stérilité, atteinte des nerfs, etc.

 

Lorsqu’elle n’est pas traitée* et après une longue évolution, la maladie cœliaque expose à des risques de cancers du tube digestif, de stérilité, d’ostéoporose ou encore de croissance ralentie (chez l’enfant). 

 

Le dépistage pour savoir si l’on est intolérant au gluten

Avant d’envisager un régime sans gluten, il est indispensable de réaliser un dépistage et d’en parler à un médecin.  

 

Le dépistage de l’intolérance au gluten se fait par une simple prise de sang afin de rechercher des anticorps spécifiques de la maladie : les anticorps anti-transglutaminase tissulaire (de typeIgA le plus souvent) ou dans certains cas particulier les anticorps anti-endomysium (type IgA ou IgE). S’ils sont absents, l’intolérance au gluten est peu probable. À l’inverse, la présence de ces anticorps renforce l’hypothèse d’une maladie cœliaque.

Le diagnostic sera alors confirmé grâce à des biopsies de l’intestin grêle (au cours d’une fibroscopie digestive haute) qui permettent de mettre en évidence des lésions de la paroi interne de l’intestin. Il est également possible de réaliser des analyses génétiques pour mettre en évidence une prédisposition génétique* à la maladie cœliaque.

 

Dans un laboratoire d’analyses médicales SYNLAB, vous pouvez faire un dépistage de l’intolérance au gluten, sans ordonnance. Demandez conseil à votre biologiste ou parlez-lui du « Bilan de l’intolérance au gluten », sans ordonnance.

Si necessaire, votre médecin traitant pourra ensuite vous proposer un plan de prévention adapté, selon vos résultats et votre situation de santé.

 

En savoir plus sur la maladie cœliaque

La maladie cœliaque serait d’origine immunologique, avec une forte prédisposition génétique (condition nécessaire mais pas suffisante). Si un parent au premier degré (père, mère, frères et sœurs, enfants) est atteint de maladie cœliaque, vous avez 10 % de risque d’en être atteint également. Certains facteurs favorisent cette maladie, comme une trisomie 21, une autre maladie auto-immune ou encore un diabète de type 1.

 

Le seul traitement de la maladie cœliaque est un régime d’éviction des aliments contenant du gluten (blé, orge, seigle, etc.). Ce régime doit être suivi à vie, et ce, quelle que soit la sévérité des symptômes. Le régime sans gluten permet :

 

  • la disparition des symptômes et des anticorps
  • la guérison des tissus intestinaux endommagés et la réduction des risques de complications
  • chez le petit enfant, la fin de la diarrhée, la normalisation du comportement et le rattrapage des courbes de croissance

 

Pour plus de détails sur ce régime d’éviction du gluten, vous pouvez consulter la brochure « Alimentation sans Gluten » éditée par la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie.

 

Chaque bilan de prévention, accessible sans ordonnance, est présenté sous la forme d’une carte indiquant l’objectif du bilan et son prix. Ni la carte ni le bilan ne peuvent pas être achetés pour autrui, ni prépayés. Seul le patient qui le demande peut faire un bilan biologique pour lui-même, après un échange avec l’équipe médicale du laboratoire, qui pourra conseiller sur le choix et orienter d’abord vers son médecin si besoin.

Références :